vendredi 5 septembre 2008

Les langues d'Oc chez les Occitanistes


Chers amis,


En triant des coupures de presse, j'ai trouvé dans l'Éclair du 25 juin une magnifique perle à enchâsser dans le platine, je vous la livre en photo jointe.



Je résume : « Le centre de formation professionnel en langue et cultures occitanes d’Orthez » va ouvrir un centre de formation de « formateurs », jusque là formés en 10 mois à Béziers ; mais c’est loin, pour 10 mois et, selon les propos mêmes du directeur du centre, M. Marc Laborde, « même si le gascon y est enseigné, la première langue parlée et enseignée là-bas est le languedocien ».Et M. Laborde n'est pas un militant sans instruction…


Donc, même occitanistes, les pauvres Béarnais se sentent exilés quand ils sont pour 10 mois (avec quand même des vacances) au cœur de l'Occitanie bénie, et déboussolés par la langue étrangère qu'on leur inflige. Car gascon et languedocien sont deux langues différentes !


La veille, nous avions eu un texte encore plus explicite dans La République du 24 juin 2008 et de la part d'un vieux routard de l'occitanisme, qui réagissait violemment contre les méchants de l'Institut béarnais et gascon, clairement accusés de fascisme.Il s'agissait de Jean-Pierre Darrigrand qui présida l'association occitaniste Per noste (apparemment, de 2001 à 2003) : « Militant pour la défense de notre langue, je me réfère à l’occitan comme ensemble des langues d’oc, au titre même que le français l’est aux langues d’oïl. Je parle le gascon du Béarn […] ».


Certes, la comparaison avec le français est boiteuse, ou suppose une conception du français et des langues d’oïl bien différentes de celle des linguistes qui se sont prononcés sur ce sujet, les Pr. Henriette Walter et Bernard Cerquiglini notamment. Mais l’affirmation du « gascon du Béarn » ne laisse aucun doute sur son rang de « langue » pour ce militant, tout en obligeant le lecteur averti à s’interroger sur la cohérence de sa pensée linguistique : quid du prétendu « occitan standard » élaboré à partir du languedocien pour évincer à terme les langues d’oc non « standard », gascon compris ?


Aucun droit à me verser pour répandre ces bonnes nouvelles urbi et orbi, fourbi et gourbi, Larbi et Mohamed.


Amistats a touts,


J.L.

Courteault et le gascon

Chers amis,

Je vous vous communique deux textes de l'historien palois Paul Courteault avec sa biographie.
Lui et son frère Henri, (1869-1937), Archiviste paléographe, sont honorés d'un nom de rue le long des Archives départementales de Pau.
C'est ce dernier qui a découvert et publié dans les Reclams de Biarn e Gascougne de 1910 l'arrêt du Parlement de Paris du 22 mai 1562 qui désigne par trois fois notre langue, une fois « langaige byernois et gascon » et deux fois « langaige gascon et biernois ».

Amistats,
J.L.


Documents à me demander
au 01.47.02.03.20, en me donnant votre adresse courriel :

De Paul Courteault, historien palois (1867-1950)
(pour en savoir plus : http://cths.fr/an/prosopo.php?id=541)

Histoire de Gascogne et de Béarn, Paris : Boivin, 1938
Extraits sur les Gascons et sur la langue gasconne

Aquitaine, gascogne, Guyenne, causerie faite en 1939 à l’Académie nationale des sciences, belles lettres & arts de Bordeaux et publiée en 1939 dans les Actes de cette Académie (6ème série, tome XI 1937-1938, pp. 295-301).)
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