Adixat moundë,
La question de la façon de dire automne ayant été abordée sur un forum internet, j'y ai communiqué ce que j'ai relevé pour le gascon dans la carte 839 de l'ALG III. Je vous en fais profiter.
C'est le mot français en de nombreux points du domaine et notamment la majeure partie du Béarn. Mais c'est et agor en Barétous, et abor /en Aspe, l'abor en Ossau et ed abòr Haute-Bigorre, d'un mot basque agor qui signifie sec. Par mécoupure, c'est aussi la gorre dans le Sud de la Gironde et quelques points de l'Ouest, et dans un bon tiers Ouest des Landes. Mais on y dit aussi la basse à l'Est et lou bas téms au Sud, ainsi qu'à Bayonne et en un seul point du Béarn, à Arthez-de-Béarn. La Basse-Bigorre, le Gers et le Comminges disent autoune. Curieusement, à Gerde à la limite entre haute et basse Bigorre, on a relevé autoune et era tardou. Mais il n'y a eu qu'un seul informateur, un certain Déjeanne épicier né en 1900, et peut-être a-t-il pris cela ailleurs. Car tardou est bien attesté non seulement en Aran, mais encore en 4 points de l'Est du Couserans et 4 autres du pays de Foix languedocien. Influence catalane sans doute, puisque tardor est donné d'emblée par les Dic. catalans. Mais totalement ignoré par Mistral.
Noter au passage que la graphie occitane écrit agòr comme còr (le cœur), alors que le -r s'entend dans le premier et est muet dans le second. Lectorak, demerdatzeko comme on dit en basque d'opérette. Plus logique, le grand linguiste catalan Joan Coromines, qui était d'une autre stature qu'Alibert et ses disciples, écrit agòrr, qui annonce gòrra des Landes (écrit ici dans son système catalano-occitan).
Hèt beroy,
J.L.
dimanche 14 décembre 2008
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