dimanche 21 décembre 2008

LOUS LIMACS DE BARRAN

Amics,

Ta-v soegna lous entécs (=rhumes), qu'avét aci un remèdi navèth… e autentiquemén gascoûn.
Gràcies au noustë amic Bigourdân Roger Roucolle.

Pourtat-ve plân.

J.L.



"LOUS LIMACS DE BARRAN"




diffusés aves ses vœux de Joyeux Noël et Bonne Année
par l’ami Roger Roucolle roger.roucolleatorange.fr








Quand plaou à BARRAN aprés uo périglairo
Coumo un régiment qué partis à la guerro
Dé la plano mountan, dous pètès débaran
Lous LIMACS per troupets arribon à Barran !

Quan plau a BARRAN après ue periglère
Coum ûn regimén que partis a la guèrre
De la plana mountan, dous petès devaran
Lous LIMACS per troupèths arriben a Barran !

Tout n’y coufit e toutis qu’y cournéjon
Chéou Pharmacien VIDAL las hènnos lous carréjon
Aquesté à la béts PASTILLOS qu’en fabriquo
Et d’abe aquo digun, un RHUMÉ nou crai briquo.

Tout n’y coufit e toùtis qu’y cournéjen
Xéou Farmacién VIDAL las hénnes lous carréjen
Aquéste alavéts PASTILHES qu’en fabrique
Et dab aco digûn, ûn RUMË nou cragn brique.


Quand il pleut à BARRAN après un orage
Comme un régiment qui part à la guerre
De la plaine montant, des coteaux descendants,
Les escargots par troupeaux arrivent à BARRAN !

Tout n’y confit ?? et tous y dressent les cornes
Chez le pharmacien VIDAL les femmes les transportent
Celui-ci alors en fabrique des PASTILLES
Et avec ça nul ne craint le rhume.



Barran est à 12 km à l’Ouest d’Auch.

Langue : petè est la métathèse de tepè, forme première et plus répandue.
crai prononcé [kray] est une altération phonétique de cragn, il craint.
Je n’ai pas compris « tout n’y coufit »
chéou est un semi-gallicisme, avec la préposition française “chez” et -ou, forme allégée du pronom “lou” accolé à une préposition.
pharmacien ou même farmacién sont des gallicismes. La forme d’oc serait farmaciân; Palay mentionne encore apouticayrë comme vivant dans les années 1930-1960.
d’abe aquo ne peut se comprendre « d’avoir cela » car à Barran, avoir se dit aué [awé] et non abé.

Graphie : J’ai transcrit en graphie de l’Escole Gastou Febus, en notant toutefois le son [ch] par x, à l’ancienne (cf. Aux-Aussat ou Azereix) et le v étymologique, quoique prononcé [b]. Le e en dernière syllabe se prononce [o] faible dans l’Est gascon.
L’auteur écrit grosso modo à la française, mais sans cohérence : le ai de périglairo est un [è], celui de crai se lit [ay] comme dans Nay, Tournay.

Jean Lafitte 19 décembre 2008
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