mercredi 13 mai 2009

Merci l'Express !

Chers amis,

C'est avec une très grande satisfaction que j'ai vu dans l'Express une demi-page de présentation du livre sur lequel Guilhem Pépin et moi-même avons travaillé pendant plus d'un an !

Ci-joint une mauvaise photo de la page et surtout le texte, non tronqué sur la marge, en format .doc.

Vous apprécierez l'intelligente présentation de la problématique, qui n'est pas tellement dans le livre lui-même, mais qui correspond bien aux raisons qui nous font nous battre pour la reconnaissance et surtout l'enseignement approprié de nos langues.

Son auteur est destinataire de ce message, vous pourrez le remercier et le féliciter avec moi.

Hèt beroy,

J.L.

LES LANGUES D’OC

L’Express, 17 mai 2009 – p. 60

Une grande famille

L’occitan existe-t-il ? Contrairement aux apparences, la réponse n’est pas seulement linguistique, mais est également politique. C’est que l’Etat, en France, ne s’est pas seulement contenté de chercher à imposer une langue commune, il a de fait imposé une langue unique. Face à ce rouleau compresseur, de nombreux amoureux des langues d’oc ont opté pour un choix stratégique : se réfugier sous la bannière de l’occitan, afin de faire masse géographiquement (32 départements) et numériquement (plusieurs centaines de milliers de locuteurs).

Logique, cette option recèle néanmoins un grave inconvénient : l’occitan est, en partie, une création a posteriori. Car si un Toulousain parle languedocien, un Aixois, lui, parle provençal. Des distinctions qui font sourire dans les salons parisiens, dont les élites ont été formatées dans le mépris des « patois », mais qui n’en sont pas pour ceux qui savent les chefs-d’œuvre de Mistral ou de Camélat. C’est pourquoi un autre courant, s’appuyant sur l’histoire, réclame la prise en compte de la diversité des langues d’oc (1). Persuadé que c’est en les enseignant dans leur authenticité que l’on parviendra à les sauver.

Premiers à se mobiliser, les « occitanistes » sont aujourd’hui les mieux intégrés dans les instances de pou­voir : Education nationale, médias, assemblées locales… Ont-ils pour autant raison ? Si l’on s’en tient à la linguis­tique, rien n’est moins sûr : un certain consensus se fait jour pour reconnaître au moins le gascon, qui multiplie les spécificités, comme une langue distincte. Politiquement, en revanche, la nécessité de créer un rapport de forces avec l’Etat central se tient. Le regain du catalan, en Espagne, le prouve.

Alors, une ou des langues d’oc ? Le gouvernement,a annoncé une grande loi sur les langues de France pour 2009 ou 2010. Le Parlement devra donc bientôt trancher.


MICHEL FELTIN


(1) La langue d’oc ou les langues d’oc ? par Jean Lafitte et Guillem Pépin, Pyrémonde, 216 pages, 19,95 €.

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