Chers amis,
En triant des coupures de presse, j'ai trouvé dans l'Éclair du 25 juin une magnifique perle à enchâsser dans le platine, je vous la livre en photo jointe.
Je résume : « Le centre de formation professionnel en langue et cultures occitanes d’Orthez » va ouvrir un centre de formation de « formateurs », jusque là formés en 10 mois à Béziers ; mais c’est loin, pour 10 mois et, selon les propos mêmes du directeur du centre, M. Marc Laborde, « même si le gascon y est enseigné, la première langue parlée et enseignée là-bas est le languedocien ».Et M. Laborde n'est pas un militant sans instruction…
Donc, même occitanistes, les pauvres Béarnais se sentent exilés quand ils sont pour 10 mois (avec quand même des vacances) au cœur de l'Occitanie bénie, et déboussolés par la langue étrangère qu'on leur inflige. Car gascon et languedocien sont deux langues différentes !
La veille, nous avions eu un texte encore plus explicite dans La République du 24 juin 2008 et de la part d'un vieux routard de l'occitanisme, qui réagissait violemment contre les méchants de l'Institut béarnais et gascon, clairement accusés de fascisme.Il s'agissait de Jean-Pierre Darrigrand qui présida l'association occitaniste Per noste (apparemment, de 2001 à 2003) : « Militant pour la défense de notre langue, je me réfère à l’occitan comme ensemble des langues d’oc, au titre même que le français l’est aux langues d’oïl. Je parle le gascon du Béarn […] ».
Certes, la comparaison avec le français est boiteuse, ou suppose une conception du français et des langues d’oïl bien différentes de celle des linguistes qui se sont prononcés sur ce sujet, les Pr. Henriette Walter et Bernard Cerquiglini notamment. Mais l’affirmation du « gascon du Béarn » ne laisse aucun doute sur son rang de « langue » pour ce militant, tout en obligeant le lecteur averti à s’interroger sur la cohérence de sa pensée linguistique : quid du prétendu « occitan standard » élaboré à partir du languedocien pour évincer à terme les langues d’oc non « standard », gascon compris ?
Aucun droit à me verser pour répandre ces bonnes nouvelles urbi et orbi, fourbi et gourbi, Larbi et Mohamed.
Amistats a touts,
J.L.
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