mardi 16 septembre 2008

Merci M. Bayrou !

Chers amis,

Ci-joint ma réaction à l'émission de ce dimanche matin « Le Jour du Seigneur ».

Cordialement à tous,

J.L.
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Jean Lafitte 4 aout 2008


Merci M. Bayrou !


J’ai suivi pieusement toute l’émission de France 2 sur la messe célébrée par le Pape à Lourdes ce dimanche 14 septembre 2008.

Pour la piété et la prière, bien.

Mais pour la langue de la pauvre Bernadette, nous n’avons eu droit qu’à « patois », au début, de la part du grand journaliste M. Philippe Harrouard. Que ce « patois » ait été la langue du pouvoir et du droit de la Bigorre médiévale, ce Monsieur n’en sait sans doute rien.

À la fin, par contre, on a interviewé M. François Bayrou venu prier en voisin.

Grâce à lui, nous avons entendu les paroles que Bernadette avait entendues de la Vierge, en gascon telles qu’on peut les lire sous la statue de la Grotte.

Mais il n’avait sans doute pas préparé ses réponses, et il a dit « La Vierge a parlé en béarnais, euh ! en occitan, euh ! en bigourdan. » Comme je l’ai écrit il y a peu, si Bernadette avait habité Pontacq au lieu de Lourdes, elle aurait entendu les mêmes paroles, et tout le monde aurait dit que c’était du béarnais.

Mais à Lourdes, c’était du bigourdan.

En tout cas, j’interprète ainsi les palinodies de M. Bayrou : le « patois » du pays, il l’appelle spontanément « béarnais », et c’est le terme qu’il emploie à l’Assemblée nationale (p. ex. le 26 janvier 2005, le 22 mai 2008). Puis s’apercevant que Lourdes n’est pas en Béarn, il sort « occitan » suivant une vieille habitude prise quand il était étudiant à Bordeaux, alors que l’occitanisme était de mode dans le milieu. Et se rendant compte que ça veut tout dire de Bayonne à Nice et de Montluçon à Salses, et il dit enfin le mot juste, « bigourdan ».

Mais le mot « gascon » ne lui est pas venu à l’idée, alors que le 18 juin, le Sénateur François Fortassin, élu de Bigorre, ne s’est pas trompé en disant qu’il avait « enseigné le gascon », et a rendu étonnamment hommage au béarnais voisin « cette langue merveilleuse du Béarn ».

On a dit aussi que Bernadette était une jeune paysanne, voire une bergère qui gardait ses moutons (non : c’était Jeanne d’Arc, selon ce que l’on rapporte). Mais en réalité, Bernadette était une fille de prolétaire, née 4 ans avant le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels; et sa condition était sans doute plus proche de celle d’un grand nombre de pélerins que de celle de tout le beau monde venu de Paris.

En tout cas, même si M. Bayrou « peut mieux faire », je lui dis sincèrement « Merci ».

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